Une vie trop courte Partie #3

Le voyage en ambulance s’est bien passé mais j’avais hâte d’arriver pour retrouver Yannick et voir la suite des évènements. Rendu là, on a été pris en charge par un médecin super. Il prenait son temps pour tout nous expliquer et répondre à nos questions. Il a fait d’autres tests pour voir si je perdais encore du liquide et les tests étaient négatif donc bonne nouvelle. Ils nous a dit que j’ai pu perdre du liquide mais que cela pouvait se réparer et le liquide se regénérer. Cela nous a donné un peu d’espoir. Il nous a dit qu’à 24 semaines, le bébé n’a plus besoin de liquide pour se développer. Ce qu’il voulait faire, c’est réussir à contrôler mes contractions en les arrêtant complètement, et me garder au repos en espérant se rendre le plus près possible de ma date d’accouchement mais il était certain que je ne me rendais pas à terme. Comme tout était stable et que la prochaine étape était de passer un échographie qui était cédulé que le lendemain matin, Yannick est partie après diner pour aller travailler dans l’après-midi. Finalement, le médecin a décidé de me faire passer l’échographie plus tôt soit dans l’après-midi. J’étais un peu inquiète de m’y rendre toute seule. La femme qui m’a fait l’échographie a confirmé le fait qu’il n’ y avait plus beaucoup de liquide. Je suis revenue à ma chambre triste mais les infirmières m’encourageaient car pour l’instant, ca semblait stable. Je me suis reposée le restant de l’après-midi et j’ai enfin pu manger quand le souper est arrivé, je n’avais pas manger depuis la veille. Quand je me suis assisse pour manger, j’ai senti le sang couler. J’ai appelé l’infirmière et ils m’ont retransférer dans la salle d’accouchement. Yannick est venu me retrouver. Je n’y suis pas restée longtemps car vu que je ne perdais pas coucher ils m’ont dit de rester coucher, de ne pas me lever. Je devais même faire pipi dans un pot dans le lit. On était quand même encouragée de se qu’on nous disait même si la peur nous envahissait. J’étais stable, je ne faisais plus de fièvre, je n’avais plus de contractions et je ne perdais pas de sang ni de liquide lorsque je restais coucher alors ils tentaient réussir à repousser l’accouchement le plus loin possible. J’ai envoyé Yannick à la maison pour se reposer et s’occuper un peu du chat. Je savais qu’il allait mieux dormir à la maison et comme c’était stable, il devait rentrer travailler le lendemain matin. J’ai réussi à m’endormir mais mon sommeil était constamment dérangé. Je me réveillais souvent car je sentais que je perdais du sang. J’ai appelé Yannick le matin pour lui donner des nouvelles avant qu’il se rendre au travail. Une fois raccroché, je me suis mise à geler, j’étais vraiment frigorifier...j’ai appelé au moins 5 fois l’infirmière pour qu’elle m’apporte des couvertes chaudes mais malgré toute l’épaisseur que j’avais sur moi, je ne réussissais pas à me réchauffer. Je claquais des dents, je tremblais comme une feuille de partout. Elle a pris ma température et j’avais grimpé de 37C à 38.4C, 15 minutes après, j’étais monté à 39.2C!! Elle a écouté le coeur du bébé et il avait passé de 160 à 192 battements par minutes. Moi aussi, mon coeur battait plus rapidement. Elle a appelé le médecin et il est venu m’expliquer que tout indiquait que malgré le fait qu’il me donnait 3 sortes d’antibiotiques, l’infection semblait s’être rendu au bébé et que là, le bébé serait mieux de sortir que de rester dans ma bédaine. Donc, qu’il devait provoquer l’accouchement autant pour le bien-être du bébé que du mien. J’ai appelé Yannick au travail pour lui demander de s’en venir immédiatement à l’hôpital. Je l’ai attendu impatiemment et il est arrivé 1hre plus tard à cause du trafic. Quand il est arrivé, je me suis jetée dans ses bras en larmes. Je lui ai expliqué ce que l’on m’avait dit. Les gens de néo-natalité devait venir nous rencontrer pour nous expliquer ce qu’impliquait l’accouchement prématuré. On a trouvé cette rencontre très difficile malgré le fait qu’ils ont été super avec nous. C’est dur de se retrouver devant une réalité que l’on ne voudrait pas. Évidemment, pleins de questions nous venaient en tête mais le stress et la douleur s’emparait de nous. Avec toutes leurs explications, on a dû comprendre que l’on ne pourrait la sauver et que si on y arrivait c’était pas à n’importe quel prix. On a pleuré dans les bras l’un de l’autre longtemps. On n’avait aucun autre choix, ils devaient me provoquer. Je n’ai jamais vécu quelques choses d’aussi dur de toute ma vie. On devait réaliser qu’on allait perdre notre fille tant attendu! Tous les plans qu’on avait fait avec elle allaient s’envoler alors que cela faisait 6 mois qu’on les préparait. Nos coeurs étaient déchirés. On a dû aussi décidé si on voulait la voir à la naissance ou non. Sur le coup, moi et Yannick on a dit non. J’avais peur de ce que j’allais voir, je ne pouvais concevoir de voir notre petite souffrir, la voir chercher son air, etc. L’infirmière nous a dit que si on voulait son avis d’infirmière qu’on devrait la voir. On a donc pris la décision de la voir et moi je voulais la prendre dans mes bras. On voulait appeler nos familles mais on était pas capable. On a attendu vers la fin de l’avant-midi et on a appelé nos parents. Annoncer une telle nouvelle n’était pas facile mais on s’est trouvé du courage pour le faire. Le médecin est revenu nous voir et il nous a demandé de lui dire quand on serait prêt à débuter les médicaments pour provoquer l’accouchement. On lui a répondu que l’on préférait commencer tout de suite car on trouvait l’attente déjà très difficile. Alors ils ont commencé à injecter tranquillement vers 11h30. Cela a pris un bon moment pour commencer à faire effet car jusqu’au matin, ils injectaient des médicaments qui contraient les contractions. Vers 1h, cela a commencé peu à peu. Je me suis promenée un peu dans le corridor, cela faisait du bien de pouvoir marcher. Les contractions ont commencées à être plus difficile vers 3 h, elles étaient longue et très rapprochées. Déjà que je n’avais quasiment pas dormi depuis dimanche, j’étais brulée et je n’arrivais pas à reprendre mon souffle entre les contractions. L’infirmière m’a conseillé l’épidurale. On a demandé à l’infirmière comment allait se passer l’accouchement avec l’épidurale et elle nous avait dit que j’allais sentir pousser mais que je n’allais pas sentir les contractions. J’ai accepté. Elle est revenu 2 minutes après en me disant que l’anesthésiste était déjà occupée. Elle a pu venir vers 4h et le temps qu’elle me la fasse et le temps que ca fasse effet, il était 4h40. Malheureusement, ça n’a pas fonctionné, seul mon côté droit fut gelé et les contractions étaient du côté gauche. Elle a essayé de me replacer le tube mais sans résultat... elle a décidé de m’en refaire un autre en espérant que cette fois-ci cela fonctionne car j’étais épuisée et les contractions étaient douloureuses. 30 minutes après, j’étais soulagée, je ne sentais plus les contractions, tellement que je demandais à Yannick de vérifier sur le moniteur et j’en avait encore d’aussi grosses. J’ai pu me reposer un peu. On a profité de ce moments pour parler à nos familles. Ma mère a appelé alors je lui ai donné des nouvelles. Ensuite, c’est Yannick qui a appelé chez ses parents. C’est son frère qui a répondu et il n’a pas eu le temps de lui parler car je me suis mise à crier. Il a raccroché tout de suite. J’étais en train de me reposer pendant son appel. J’ai comme senti quelque chose entre mes cuisses et j’ai mis ma main... j’ai senti la tête!!! Évidemment, il n’y avait pas personne dans la chambre avec nous. J’ai sonné l’infirmière mais personne ne venait, Yannick et parti en courant chercher quelqu’un. Là, je l’ai senti sortir au complet toute seule. Tout cela a duré 1 minute dans le gros max. Je pleurais à chaude larme. Il étaient 6h20 et tout le monde était en train de souper!!! pendant que moi j’accouchais de ma fille... Ils sont tous arrivés et ce sont occupé d’elle. Elle était déjà décédé à sa naissance. Ils sont partis avec pour aller la laver et l’habiller pour ensuite nous la rapporter. Moi et Yannick on pleurait dans les bras l’un de l’autre. L’infirmière nous l’a apporté...une magnifique petite princesse si parfaite!! Je l’ai prise dans mes bras. Elle pesait 545grammes. Elle était si belle. De grands doigts, une petit nez rond, toute élancé, elle avait même de petits cheveux bruns. C’était si déchirant d’avoir notre petite avec nous, de la savoir si belle et si parfaite mais en même temps partie au ciel trop vite. Elle était le portrait craché de son papa sauf le petit nez qui venait de moi. Nous ne regrettons tellement pas de l’avoir vu et de l’avoir pris pour ma part, on a maintenant le meilleur souvenir qui soit, soit celui de notre petite princesse. Pour pleurer, on en a pleuré... Perdre sa fille c’est épouvatable. Maintenant, nous avons un magnifique petit ange qui veille sur nous et qui nous donne tout le courage pour passer au travers. On sait que c’est grâce à elle si nous sommes capable de vivre notre deuil du mieux possible et réussir à continuer. Lors des moments plus difficiles, nous repensons à ce petit trésor et cela nous donne le sourire.

Maintenant, nous avons une fille prénommée Sara qui restera pour toujours dans notre coeur.

Elle sera à jamais notre petite princesse!


Quelques pensées prises dans un livre:

Ton récit m'a fait beaucoup pleuré...
On a pas exactement vécu la même chose mais ca vient me chercher pareil... J'espère que tu ne te gênes pas pour demander de l'aide.
C'est tellement injuste ce qui nous arrive...
Je suis là si tu as besoin de quoi que ce soit xxx

Mon dieu Maya, quelle triste histoire Je suis toute retournée de te lire, c'est épouvantable de vivre des moments si difficiles...

Elle est magnifique ta petite Sara, c'est bien elle que tu as en avatar?

Mes sincères condoléances, et tu peux compter sur nous si tu as besoin de te vider le coeur...

Merci Wapi.

Oui cest bien elle sur la photo. On regrette tellement de l'avoir perdu... ca nous rend tellement triste. On n'arrive pas à concevoir qu'une telle chose puisse arriver à quelqu'un...personne ne mérite de perdre un enfant!

Il faut que j'espère maintenant même si cela n'est pas facile.