mon très cher ange - récit d'un img

Mon très cher petit ange, si tu savais comme maman garde dans son cœur l’heure de ton grand départ. Laisse-moi raconter… quitte à nous faire du bien à tous les deux pour que cette histoire coule et qu’elle ne reste pas encrée encore et encore.

Tout commença tranquillement, a la fin de l’été 2003, été ou ton père et moi avons aménagé ensemble. Nous avions loué un modeste appartement, à deux pas de mon travail. Bien loin d’un palace, les murs étaient si minces, mais nous avions bonne espoir d’y mettre tant d’amour pour qu’ils puissent nous protéger de tout. C’était notre nid, si peu joli il était.

A peine terminé de nous installé, maman notre un retard. Tu étais la, une petite surprise. Tu arrivais bien tôt. Non, tu n’étais pas prévu, mais maman t’aimais le joue ou elle a compris que ta présence était réelle. Quand elle a su, maman a cru que sa vie basculait. Elle était toujours aux études, elle venait d’emménagé avec ton papa, elle travaillait à mi-temps. Rien de solide, juste du fragile. Mais, maman savais que tu avais ta place, et que malgré tout, elle allait t’aimer. Papa non plus n’était pas persuadé que ta présence arrivait vraiment à point. Papa, lui, n’était persuadé de rien. Puis, le temps passa, l’eau coula sous les ponts. L’automne arrivait, et le ventre de maman s’arrondissait, tranquillement. Maman était superbe, papa lui, sur de rien, rongé par l’inquiétude, par ce qui nous attendais. Un jour, maman commence à angoisser, elle voit ton papa se ronger de l’intérieur, remet en question ton existence, s’imagine toute seule, avec toi dans les bras, puis la peur la frappe. Quelques jours plus tard, un malaise la réveille, ta maman sent que tu l’as quitte, tu a alors 9 semaines. Maman file a l’urgence, une échographie le confirme, la petite étoile qui scintillait, ton petit cœur avec lequel tu aurais aimé la vie, nous montre des signes de faiblesses. Puis, quelques jours plus tard, devant tous ses malheurs, maman décide de mettre fin a tout ça. Tu nais, précipitamment, chimiquement, à près de 10 semaines. Tu es un garçon, grand comme un poing, fragile, si petit, mais déjà un ange.

Tout es fini, maman est couchée, dans son lit, la vie semble l’avoir quitté. La culpabilité la ronge… et la rongera toujours. Tu es si vite passé mon ange, maman a même pas eu le temps de te serré, mais quelle mère ta maman fait. Je m’en veux mon ange, de ne pas t’avoir laissé la chance, même si tout insinuait que tu ne survivrais pas… Je ne comprends toujours pas qu’est-ce qui m’a pris, de mettre fin a ta vie. Mon ange, mon garçon, maman donnerais sa vie en échange de la tienne.

Maman qui t’aime, Maya x.x.x.

Ma chere maya vivre un tel moment ces tellement difficile mais dis toi quelque chose ces que si cela est arrivée ces que cela devias arrivée je sais que je ne te console pas mais subir ivg parfois est la meilleur des descision et dans ton cas peut etre serait elle la meilleur compte tennu de ta situation dans le temps... Je sais que tout les paroles du monde ne tenlevera jamais le chagrin que tu vie mais une chose que je te souhaite cees qu'un jours cette culpabilité que tu ressent se dissipe et fasse place juste un un souvenir triste....

Oh Maya Il y a de ces décisions dans la vie qu'on ne saura jamais si c'étaient les bonnes... Et c'est surement ce qui te fait le plus mal, de ne pas avoir eu la confirmation que la grossesse était ou allait s'arrêter...

Mais je crois sincèrement qu'une maman qui prends une décision guidée par l'amour, fait de bon choix même si les conséquences sont lourdes à porter dans son coeur...

Je te fais une grosse colle

merci mes amours, mais c'est tellement dure a effacer. Mon équilibre c'est arrêté d'un coup sec. Ce jour me hante, ça me suis comme le poids que les prisonniers trainent avec eux. Je n'ai jamais compris pourquoi je l'avais fait, ni pourquoi mon chum ne voulait pas de cet enfant... Bref, quand j'ai accouché de laurana, 2 ans plus tard, j'avais enfin l'impression que j'avais l'enfant que j'attendais... mais je sais que je penserai toujours a ce petit être que j'ai tant aimé... c'est tellement poignant comme blessure... ça ne s'éteindra probablement jamais... j'ai mis fin aux jours d'un de mes bébés, je l'ai envoyé trop tot vers les anges, je ne lui ai même pas permis d'essayé...Quand ma fille est née, elle a fait une amniotite quand meme assez sévère, j'ai eu peur de la perdre, j'ai eu peur... de revivre le deuil, mais en même temps, j'aurais tellement compris Dieu de vouloir me l'enlever.. je ne sais pas si vous comprennez, dans ma tête, je ne mérite pas d'être maman... et ça me suis toujours et toujours, comme un boulet trop lourd. Je n'ai jamais rien dit de tel, mais vous avez enfin la raison de cette dépression post-partum.... au lieu de résoudre ce deuil, la naissance de ma fille a réouvert la plaie a jamais... Chaque jour qui passe, je prie Dieu pour sa générosité, il m'a quand même accorder l'immense privilège d'accueillir cette fille a qui je doit tant, elle est si merveilleuse... C'est tellement confus encore pour moi tout ça...

merci Maya xx

Maya... Je te comprends quand tu dis que tu te sens coupable car moi aussi, au début je me sentais comme ca... Mais dis-toi qu'à ce moment là, tu as pris la meilleure décision que tu pouvais . Ce n'est jamais une décision facile que de décider de l'avenir de notre enfant...Mais on le fait avec notre coeur de maman et comme wapi dit guidée par notre amours alors c'était le bon choix.

-xxx-

Maya, tout ce que je peux te dire c'est que je souhaite de tout mon coeur qu'un jour tu te pardonneras...

J'imagine que c'est très très difficile de prendre une décision comme celle là, et qu'on puisse passer une partie de notre vie à remettre tout ça en question...

Roméo est né par IMG aussi, mais les chances qu'il soit en santé étaient plutôt nulles alors même si je me demande très souvent si j'ai vraiment bien fait, je sais que je lui ai offert la liberté... Et la nôtre.

Tu sais, je suis convaincue que nos anges ne sont qu'amour, ils n'ont aucune rancune envers nous, qu'on ait fait un bon choix ou non. De toute façon ils ne jugent pas nos gestes, tout ce qu'ils ont connu c'est la chaleur de nos ventre et l'amour qu'on a pour eux, même si ça nous a coûté très cher... Et c'est pour ça que du haut de leurs nuages ils ne souhaitent que nous voir heureuses...

Quelles que soient nos histoires, nous nous sommes toutes heurtées à la difficulté d'en parler autour de nous, c'est un réel deuil que tu as a vivre, et ça prends énormément de temps, surtout lorsque la culpabilité s'en mêle... Souvent notre entourage nous répète qu'on aurait pas pu faire autrement, et qu'on devrait arrêter de s'en faire, que tout ça fait partie du passé, mais malheureusement ça va nous suivre toute notre vie